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06/12/2012

Harpicide

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Michel Vigneron a commis trois polars chez Ravet-Anceau, avant de débarquer chez Sirius avec "Calais Jungle". Si durant ces quatre romans on voyageait entre Boulogne et Calais, le dernier avec, le terme « Jungle » dans son titre, nous préparait à d'autres aventures, l'auteur ayant justement accosté en Guyane en septembre 2010. Nouvelle contrée et nouvel éditeur au sens large du terme pour ce cinquième opus, puisque L'Atelier Mossésu est un éditeur qui démarre tout juste et avec un personnage singulier : L'embaumeur, alias Luc Mandoline, un thanatopracteur ! Le polar a connu des flics, des privés, et même des cambrioleurs, mais cette entrée en scène d'un héros en relation avec les pompes funèbres, marque indubitablement un tournant novateur et original.

 

Mandoline ayant été un temps légionnaire, l'aubaine était trop belle pour ne pas nous emmener barouder dans cette Guyane que l’auteur connaît bien désormais.

 

Parti avec Sullivan, un collègue embaumeur, et Élisa, une journaliste, pour enterrer un légionnaire tombé sous les balles, Mandoline va mener une enquête pour connaître les causes réelles de la mort de l'intéressé. Cela nous plongera dans la jungle, dans la moiteur, dans un univers en marge de toute règle, où la vie et la mort ne comptent plus, où tout n'est qu'une question de survie. La découverte d'un villages d'orpailleurs clandestins, ces hommes qui empoisonnent la terre de Guyane et ne reculent devant rien pour une simple poignée de poussière d'or, constitue un moment très fort du roman. On erre dans une cité où se côtoient le vice, l'alcool, les putes, un enfer perpétuel où chacun consomme des instants de survie comme un ultime souffle avant la mort.

 

Tout le long du roman, on évolue dans la moiteur, la chaleur suffocante, et les parfums de pourriture se mélangent à ceux de la forêt, où l'odeur âcre de la destruction tente toujours de surpasser les senteurs insidieuses d'un monde de vues imprenables.

 

L'embaumeur est appelé à connaître d'autres aventures sous la plume d'auteurs divers et variés qui l'habilleront de leurs univers respectifs. Dans ""Harpicide", il prend un long bain de miasmes de désespérances humaines, et c'est ce qui confère au récit sa force et sa beauté.

 

Tout le long du roman, j'étais accompagné par le vieux souvenir « Du tigre des lagunes », un Bob Morane lu il y a un paquet de décennies. Certes, le récit « d’Harpicide » nous bouscule à très haute puissance, le ton nous culbute, ce qui n’est peut-être pas vraiment le cas de l’œuvre d’Henri Vernes, mais cela prouve au moins qu’en plus d’être un excellent polar, la dernière œuvre de Michel Vigneron, est également un vrai roman d’aventure comme on les aime.

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