Insoumis dans son contexte historique

4ème de couverture :

 

"Jean Boitel et Noëlle Damour auraient pu former le petit couple parfait des Trente Glorieuses. Mais la guerre d’Algérie bat son plein, et Jean est accusé du meurtre d’un jeune appelé du contingent. Réfugié à Paris, il y apprendra sa condamnation à mort par contumace. Prenant l'identité d'un jeune sous-officier disparu au cours d’une opération, il part pour le Gers. Mais il est des fantômes qui peuvent se manifester bien des années plus tard, et de façon imprévisible."

 

Si Jean Boitel est accusé du meurtre d'un jeune appelé, il est aussi un insoumis, c'est-à-dire un jeune qui s'est soustrait à la conscription. La guerre d'Algérie, commencée à la Toussaint 1954, a été le dernier conflit en France, où ont été mobilisés et envoyés sur le terrain, des jeunes en âge d'accomplir ce que l'on appelait "les obligations militaires".

 

Mais dans le roman, dès le premier retour en arrière, pour ne pas dire "flashback"", nous nous trouvons en juillet 1961, autrement dit, à une période où l'on sent que que l'on s'achemine vers l'indépendance de l'Algérie. Le chef de l'État, Charles de Gaulle a organisé en janvier de cette année-là, un référendum sur l'autodétermination du peuple algérien, et en avril, il a déjoué ce que l'on a appelé "le putsch des généraux.

Le 17 octobre 1961, une manifestation d'Algériens organisée à Paris par le FNL, est réprimée par les forces de l'ordre sous les ordres du préfet de police Maurice Papon.

Le 8 février 1962, c'est une manifestation organisée cette fois contre l'action de l'OAS qui laissera 8 morts sur les marches du métro Charonne, une neuvième personne décèdera par la suite.

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Le 18 mars 1962 sont signés les accords d'Évian qui ne mettront pas fin de façon stricte à la guerre d'Algérie dès le lendemain, mais qui amorceront la fin de celle-ci.

Voici le contexte historique principal du roman, qui déterminera le destin de Jean Boitel, au centre du récit.

D'autres faits historiques sont évoqués au cours de l'intrigue : Mai 68, la révolution ds œillets au Portugal, et surtout, l'abolition de la peine de mort, sachant que Jean Boitel a été condamné à mort par contumace en 1961...