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31/10/2007

Citrouilles martiennes

cab222bdc527750f2227a5467b406ada.jpg  Lorsque le 8 avril 2018, le vaisseau Europa se posa sur Mars, les trois membres de l’équipage eurent la très nette impression de se trouver sur un terrain spongieux. Et le capitaine Duval en fut le premier convaincu, après avoir descendu l’échelle métallique qui l’amena au milieu d’un champ de citrouilles. C’étaient en effet plusieurs exemplaires de cette cucurbitacée bien connue des Terriens, que le vaisseau avait écrasés à l’arrivée.

Mais les surprises ne faisaient que commencer. Tout d’abord, il s’avéra que l’atmosphère de la planète était parfaitement respirable, permettant ainsi de se passer de casque spatial ; ensuite, lorsque le major Dwight et le lieutenant-colonel Von Kraput eurent rejoint le capitaine Duval, tous trois virent arriver, marchant le long d’une allée qui fendait le champ, ce qui apparut très vite comme étant un Terrien, mais d’une couleur tirant sur le bleu, et muni d’une trompe en guise de nez.

— Saperlipopette ! s’exclama le capitaine, alors que l’étrange créature n’était plus qu’à quelques mètres.

— Saperlipopette ! s’exclama à son tour cette dernière. Mais c’est qu’c’est ben du français que j’viens d’entendre là !

— Mais vous comprenez et vous parlez même le français ! s’écria presque le capitaine.

Faut croire, dit la créature.

5d0ee376cf92b1925211ec4a68b0f184.gif— Mais… mais, poursuivit le capitaine, vous êtes un Martien ?

Cette question fit bien rire la créature.

— Un Martien ? Mais y a plus de Martiens ! Maintenant, cette planète est habitée par des Terrartiens !

— Des Terrartiens !

— Oui, c’est un mélange de Martiens et de Terriens.

Le capitaine se tourna vers ses deux compagnons qui avaient très bien compris ce qui se disait, et étaient de ce fait aussi sidérés que lui.

— Mais à quand remonte ce mélange ? reprit le capitaine.

La créature se gratta négligemment la trompe avant de répondre :

— Oh, à bien longtemps, à c’qui paraît.

Puis regardant alentour, le capitaine demanda :

— Et ces citrouilles, il y en a partout ?

— Partout, fit la créature.

— Alors ce sont ces citrouilles qui donnent sa couleur si caractéristique à la planète Mars !

— Sans doute.

— Mais tous les prélèvements qui ont été faits jusqu’ici sur le sol martien ne révélaient aucun fragment de citrouille !

La créature réfléchit un court instant, et dit :

— C’est vrai qui y a de ben drôles d’appareils qui sont venus gratter notre sol à c’qui paraît ; mais à chaque fois, c’était juste à côté des citrouilles. Pas étonnant qu’y n’ont pas ramené de morceaux. Allez, j’vais vous emmener à la prochaine ville, vous verrez le maire qui pourra peut-être vous en dire plus.

Après avoir quelque peu hésité, Duval, Dwight et Von Kraput suivirent le Terrartien, et arrivèrent à une ville érigée au milieu des citrouilles et constituée de bulles de verre. Ils y croisèrent moult Terrartiens et Terrartiennes de tout âge, et furent reçus par le maire.

Il ne put guère donner beaucoup d’informations aux Terriens, si ce n’est que d’après des sources très anciennes, à l’origine, la planète était peuplée de petites créatures bleues, aux membres graciles, dotées de trompes, mais aussi d’énormes oreilles et de crânes pointus. C’était le croisement avec un Terrien arrivé sur Mars il y a très longtemps, qui avait donné naissance aux Terrartiens, espèce qui n’avait hérité des Martiens que leur couleur bleue et leur trompe.

Puis le maire conduisit les trois Terriens dans une bibliothèque, et leur proposa de consulter les livres qui s’y trouvaient. D’après ses dires, les Terrartiens en étaient pour leur part totalement incapables, car la lecture ne leur était jamais apparue comme une connaissance utile.

Cette déclaration finit de surprendre les trois astronautes, mais très vite ces derniers se plongèrent dans l’étude des innombrables documents qui étaient gracieusement laissés à leur usage.

Et c’est ainsi qu’ils prirent connaissance d’un fait historique qui avait bouleversé le devenir de la planète Mars.

 

****

 

15 septembre 1493

Jehan Marsally était un croquant berrichon vivant dans sa petite maison de pierre, au milieu d’un champ de citrouilles qui faisait toute sa fierté.

Le soleil venait de se coucher ce jour-là, et Jehan se régalait d’un cuissot de chevreuil, quand une étrange luminosité se répandit soudain alentour, jusqu’à rendre totalement inutiles les bougies dont se servait le croquant pour éclairer sa demeure.

Puis, on frappa soudain à la porte. Confiant, Jehan s’écria :

— Entrez donc !

La porte s’ouvrit, et apparurent alors trois créatures, petites, de couleur bleue, aux membres graciles, au crâne pointu, et dotées d’immenses oreilles et d’une trompe en guise de nez. Leurs yeux étaient toutefois comparables à ceux des paysans du Berry, et se braquèrent sur Jehan.

Très étonné, celui-ci s’écria encore :

— Mais d’où que vous venez donc ?!

Sans rien répondre, deux des trois créatures s’approchèrent de lui, le saisirent, et l’emmenèrent sans qu’il n’ait eu seulement le loisir de poser son cuissot de chevreuil.

Dehors, il faisait clair comme en plein jour, car un engin ressemblant à ce que plusieurs siècles plus tard on appellerait « une cocotte minute », était posé au milieu des citrouilles, et diffusait une puissante lumière.

La troisième créature était restée un peu en retrait de ses deux compagnons, et tandis que ces derniers conduisaient Jehan à leur étrange appareil, elle se pencha et cueillit une superbe citrouille. Elle l’approcha alors de sa trompe, puis après avoir hésité un instant, la coinça sous son bras gracile, et courut pour vite rattraper ses compagnons et Jehan, qui entraient à l’intérieur de la « cocotte minute ».

27/10/2007

Rétro et pers(pectives)

80fa22919ae42a92f34c6a383734fc01.jpgVoici aujourd’hui une petite chronique à propos de mes fictions.

Alors, sur ce blog, vous avez trois rubriques (colonne de gauche) : Mes nouvelles en ligne, avec comme dernier texte, « Une vie d’humain », résultat du jeu initié en août par L’équipe de choc ; vous avez également, Mes nouvelles publiées dans des revues ou fanzines, avec 161bca344864a95e72f34b71164e8a6b.jpgcomme dernier texte, « Le chat du marin » publié dans le numéro 13 du Calepin Jaune.

Et dernière rubrique, Recueil de nouvelles, avec à ce jour trois recueils dans les genres PSF (polar/science-fiction/fantastique).

Je vous rappelle également que ma nouvelle, « Planète Song », a f1e7be61902a4ef4de4e79fd4154c0ec.jpgété publiée dans le supplément au numéro 8 du fanzine de science-fiction Géante rouge, que vous pouvez vous procurer par abonnement en cliquant ici.

d960e97a36607d1b415d3efbbbd3e0ca.jpgQuant à ma nouvelle, « La gueule cassée », publiée par le webzine Reflets d’ombres numéro 12, vous pouvez la lire en direct, ou même la télécharger gratuitement, par un simple clic ici même.

Perspective maintenant.

« Chatdoogie », sera dans le numéro 7 spécial nouvelles du webzine Phénix Mag, et « La hippie », une histoire S-F dans l’esprit 100% pulps, est prévue pour le spécial nouvelles numéro 8.

« Le rendez-vous de Folkestone », sera lui dans le prochain numéro du Calepin jaune, pour lequel j’écris en ce moment une nouvelle histoire 19ème siècle.

Bien sûr, il y a toujours mon roman ancré également dans le 19ème qui progresse de façon satisfaisante.

4a4f5f122784565689b70a8ecdd9779a.jpgEt pour le 31, sur ce blog, vous pourrez lire une histoire spéciale Halloween. Il ne s’agira pas de fantastique, mais de S-F, et l’humour sera plus au rendez-vous que la frayeur.

À bientôt !

 

 

 

17/10/2007

Reflets d'ombres numéro 12

2f8e5382c0bdcfd801431d705f46c153.jpgAvis ! Reflets d’ombres numéro 12 est paru, et je suis plus concerné encore que d’habitude, puisque dans ce numéro est publiée ma nouvelle « La gueule cassée ».

Mais il y a plein d’autres choses à lire dans Reflets d’ombre : des nouvelles, de la poésie appartenant au fantastique, à l’art sombre, au gothique ; il y a aussi des illustrations du meilleur effet qui viennent enluminer les textes, et comme à l’accoutumée, on trouve un super dossier, cette fois-ci consacré à Jean Des Esseintes.

a0a30622e7c1693d3d5780373617f39b.jpgPour en revenir à « La gueule cassée », vu le titre, c’est une nouvelle qui est bien sûr en rapport avec la guerre 14/18. Il s’agit d’une histoire fantastique se déroulant en 1924, qui tend à prouver que dans une guerre, on peut non seulement y perdre la face, mais bien plus encore.

Alors pour en savoir davantage, et déguster ce numéro 12, étant donné qu’il s’agit d’un webzine, vous allez pouvoir le lire et même le télécharger en 2 versions, (s’il vous plaît !), le tout absolument gratuitement, et en cliquant tout simplement ici même.

Bonne lecture !

 

 

 

 

13/10/2007

Trilogie Nocturne

7e3ceaaf5998726f1085d898dfae85cc.gifVoici un deuxième recueil que j’ai intitulé Trilogie Nocturne, puisque l’une des trois nouvelles qu’il compte, a été publiée dans le numéro 5 du fanzine québécois du même nom, et dont vous trouvez la couverture en illustration de cette note. Par ailleurs, les 2 autres devaient elles aussi être publiées dans le fanzine, mais compte tenu d’un changement de personnel, le projet n’a pas abouti.

En tout cas, je vous les offre toutes les trois avec plaisir.

Alors, vous avez, « La clinique », l’histoire d’un établissement tenu par un certain Dr Laudrac, un patronyme sonnant corrézien, mais qui, lorsque l’on modifie un peu le sens des lettres, prend des accents parfaitement transylvanien ; « Le crabe », qui passera l’envie à chacun de désigner sous le nom de ce charmant crustacé, le sinistre cancer ; et enfin, « Le vigile », l’histoire d’un brave gars qui aime énormément son boulot, et ne veut le perdre à aucun prix.

Bonne lecture, de préférence nocturne, en cliquant ci-dessous.

trilogie.pdf

 

07/10/2007

Géante rouge numéro 8

2dcb587b181ca94ee7ca7a0cd38fc878.jpgÇa y est, le fanzine de science-fiction Géante rouge numéro 8 est arrivé, avec pour les abonnés, son supplément qui comprend 7 des 14 lauréats du concours 2007, dont ma nouvelle « Planète Song », une histoire mêlant la science-fiction et la musique, et faisant suite au passage :

« Elle se souvenait parfaitement de la date : c'était justement le jour où Lila avait emménagé, le lendemain de l'arrivée de ce vaisseau… »

14 nouvelles, (les 7 premières se trouvant dans le fanzine même), commencent de cette façon, et il est intéressant de lire les suites qui ont été données selon l’imagination de chaque auteur.

C’est un exercice du même genre que celui proposé par l’Équipe de choc il y a trois semaines, et le résultat est toujours surprenant.

Alors, amateurs de S-F, et même celles ou ceux qui ne le sont pas encore, renseignez-vous sur ce numéro 8 qui comporte également d’autres sujets liés à l’anticipation, ainsi que sur son supplément, en cliquant ici.

 

06/10/2007

Le chat du marin

47d3c77e632ff845fdd3e6809b33fb47.jpgLe chat est l’animal de prédilection des littératures de l’imaginaire, et tout particulièrement du fantastique. Son côté secret, mystérieux, est tout à fait propice pour tisser des histoires prenantes.

D’inspiration baudelairienne pour le décor, cette nouvelle donne la part belle à un Siamois, qui sait parfois capter une âme éplorée, et devenir un justicier inattendu.

Mais je ne vous en dirai pas plus, et vous laisse découvrir tout de suite cette nouvelle qui a été publiée dans le numéro 13 du fanzine Le Calepin Jaune, en cliquant juste en dessous.

marin.pdf