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30/09/2007

Faits divers

0337991c406c46b36195d4f94a158938.jpgJ’ai créé une nouvelle rubrique « Recueil de nouvelles », et ce sont bien des recueils que je vais vous proposer, élaborés suivant des thèmes. Alors, pour commencer, il s’agit de nouvelles policières rassemblées dans le recueil intitulé « Faits divers ». Il s’agit de trois nouvelles qui ont déjà été publiées en ligne sur ce blog, ainsi qu’une quatrième qui ne s’y trouvait pas encore.

Les faits divers, comme leur nom l’indique, sont divers, et même variés ; vous les trouvez dans des journaux dits « à sensations », dans les quotidiens locaux, à la télé, dans votre voisinage… la liste est longue.

Voici donc 4 nouvelles, 4 faits divers : « Le bol de lait », où comment réussir un crime « parfait » au moyen d’une séance de spiritisme ; « Litrose », version avinée et bluesée de « Psychose » ; « Harcèlement », drame social, les pratiques du harcèlement moral pour se débarrasser cyniquement et à bon compte d’un salarié ; et enfin, « Le veuf », une histoire triste baignant dans l’humour noir, sur la monotonie du temps qui passe et des vies étriquées, et les conséquences que cela peut avoir.

Bonne lecture de ce recueil, en cliquant juste en dessous.

FAITS.pdf

27/09/2007

Une vie d'humain (bis)

ed3cb674a9e4c9f558d351c799b50e8c.jpgIl y a tout juste deux semaines, nous étions en plein dans le jeu lancé par l’Équipe de choc.

Il fallait écrire une nouvelle faisant suite à un passage donné.

C’est ainsi qu’est né le texte, « Une vie d’humain ». Vous l’avez découvert plein écran, et je vous propose aujourd’hui de le retrouver en PDF.

Alors, il faut que je signale que cette nouvelle était entre autres, un hommage et un clin d’œil à l’auteur de science-fiction américain, Clifford D. Simak, qui a écrit dans les années 50, le roman « Demain les 68c7b392e87fb01cfbe424f1d9139e5b.jpgchiens », ou notre avenir canin.

Simak avait sa vision, j’ai la mienne, avec une petite excursion sur la planète Canaïa, que je vous invite à visiter en cliquant ci-dessous.

une vie.pdf

15/09/2007

La jeune femme du TGV

516b157e71a3dd37730ff5f5af7ab9e9.jpgLes jeux d’écriture sont divers et variés. Alors, dans ce cadre, j’ai repris un texte que j’ai mis en ligne il y a pas mal de temps, qui s’appelle « La jeune femme du compartiment », et je l’ai transposé dans une autre époque, et évidemment un autre contexte.

Dans le premier texte, l’action se déroule en 1942, durant l’occupation allemande, et l’on assiste à la fuite d’un résistant. Dans le second, l’action se passe en 2020, et il s’agit cette fois de la fuite d’un opposant à un régime politique pas très sympathique. Alors, 21ème siècle oblige, le titre est devenu, « La jeune femme du TGV ».

Je vous invite à lire ou à relire la première histoire en cliquant ci-dessous :

compart.pdf

Puis la seconde histoire qui est une transposition de la première et en garde de ce fait pas mal d’éléments, en cliquant ci-dessous :

TGV.pdf

13/09/2007

Une vie d'humain

Aujourd’hui Mercredi 29 Août 2007, en ouvrant ma messagerie, j’y découvre un mail anonyme qui me dit la chose suivante :

« Bonjour,

Si tu crois au destin et si tu veux mettre un peu de sel dans ta vie, briser la routine, connecte-toi le Jeudi 13 Septembre 2007 à 21h00 sur le site suivant :

http://misterio13.over-blog.com

Et que l’aventure commence… »

Ma première réaction ? Cliquer, bien sûr. La journée a été épouvantable ; comme toutes les autres. Un boulot aliénant, où j’ai servi de souffre-douleur à un responsable de service hargneux. Et le retour dans le bus : horrible comme d’habitude. Et les courses au supermarché de ma rue : effroyables, comme à chaque fois que j’y mets les pieds. Quelle vie de chien ! Mais au fait, d’où peut bien venir cette expression ?

Je n’en ai de toute façon rien à faire. Pour l’instant, il y a ce message, absolument mystérieux. J’essaie de découvrir sa provenance. Impossible. Adresse standard ; de celles qui encombrent régulièrement ma messagerie ; pour m’envoyer des pubs inutiles et ineptes.

Bon, là, c’est différent, on me promet l’aventure. Est-ce que je peux connaître ça, l’aventure ?

Il faut que j’attende le mercredi 13 septembre 2007 à 21 h.

Je me résigne ; je vais patienter.

Je passe toute la soirée à me balader sur un tas de sites qui finissent par m’enfler la tête. À moins que ce ne soient mes yeux qui gonflent anormalement.

Allez, je me couche.

***

Je me réveille. La nuit n’a pas été vraiment bonne. J’ai fait un drôle de rêve ; mais je n’arrive pas à m’en souvenir. En tout cas, ce qui me revient assez vite à l’esprit, c’est le mail d’hier.

Mais maintenant je ressens une certaine crainte. Le relatif enthousiasme de la veille s’est mué en une impression de danger. Pas touche à cela ; il y en a qui n’en sont pas revenus de ce genre de sollicitation. Non, reste tranquille.

Je pars au boulot.

***

Nouvelle journée assommante. Le chef de service a été encore plus abject que d’habitude. Au fait, il s’appelle M. Legrand. Il est justement grand, costaud ; il fréquente assurément les salles de musculation.

Plusieurs fois durant la journée, il s’est posté derrière mon dos, et j’ai alors ressenti une douleur entre les omoplates

Je suis rentré le soir, et suis allé consulter ma messagerie. Rien de nouveau aujourd’hui. Mais j’ai encore été attiré par le mail qui me promet quelque chose d’exceptionnel pour le 13 septembre. J’ai failli cliquer sur le lien, et je me suis retenu juste à temps.

****

Nouveau réveil par un matin gris. Je suis sûr que cette nuit, j’ai de nouveau fait un rêve bizarre. Mais encore une fois, je ne m’en souviens pas. Ça commence à me taper sur les nerfs cette histoire de mail. Pourtant je suis certain que le 13, je ne cliquerai pas sur le lien. D’ailleurs je vais le supprimer ce maudit mail ; pour qu’il cesse de me perturber ; et que je ne me réveille plus chaque matin en essayant de me souvenir désespérément du rêve qui a hanté ma nuit.

Les jours passent ; M. Legrand est de plus en plus infect ; il me traite vraiment comme un chien ; oui, je suis véritablement son chien à cet être horrible.

Nous sommes maintenant au début septembre, et les jours s’écoulent, un à un, mais à la fois très vite.

8,9,10,11,12... Ça y est nous sommes le 13 au matin.

Il est 7 h, je suis dans ma cuisine, je prends mon petit déjeuner. Je n’ai pas encore supprimé le mail ; je le ferai ce soir, juste avant 21 h. Pas question de m’embarquer dans une sale histoire, malgré la promesse alléchante de connaître enfin le grand frisson. D’ailleurs, en parlant de frisson, ça pourrait être un frisson glacé. Qui sait si ce n’est pas un coup monté par Legrand ?

Une fois au boulot, je peux constater que celui-ci m’a préparé une journée d’enfer : tout le temps sur mon dos. J’ai mal, j’ai des crampes, au niveau des omoplates.

Avant de quitter le bureau à 17 h, je m’exclame : quelle vie de chien !

Et j’entends aussitôt le gros rire gras de Legrand. Il est content, satisfait.

Je vais manger dans un restaurant, où les serveurs me regardent de haut. Je rentre chez moi désespéré, par cette journée, par l’espèce humaine.

Alors, n’ayant plus rien à perdre, peu avant 21 h, je me poste devant mon écran, la souris en main ; et à 21 h précises, je clique sur le lien.

***

 

Apparaît aussitôt une grande étoile scintillante sur fond bleu. Mon regard est capté par celle-ci, je n’arrive plus à en détacher mes yeux. Je suis attiré, hypnotisé par l’étoile. Il y a bientôt comme un léger sifflement qui emplit mes oreilles, puis je semble somnoler. Des ombres s’agitent soudain près de moi, mais je reste tranquille, serein, confiant. Même quand elles me soulèvent de mon siège et m’emmènent, aucune crainte, aucune angoisse ne m’envahit. C’est toujours la sérénité. Bientôt, il y a comme un bourdonnement, et c’est alors que je me rappelle le fameux rêve qui a occupé mes nuits à partir du 29 août, depuis l’arrivée du mail mystérieux.

J’étais emmené par des extraterrestres dans leur vaisseau spatial. C’est certainement ce qui se passe en ce moment, mais cela ne m’empêche nullement de m’endormir paisiblement.

****

 

Quand je me réveille, je suis allongé sur une espèce de matelas en mousse, dans une pièce aux murs de métal. Je me redresse, puis me lève rapidement. Alors, c’est le choc. Je suis entouré… oui… par des chiens qui se tiennent debout ; des chiens qui portent des combinaisons d’une matière indéfinissable dont la couleur tire vaguement sur le gris.

Ils sont au nombre de quatre : un cocker, un caniche, un bulldog, et un… je ne sais pas. Je ne m’y connais pas beaucoup en chien

Le cocker s’avance vers moi, et me tend la patte. Je la lui sers, et aussitôt, il dit :

— Bienvenue sur la planète Canaïa.

Il parle, mais cela ne me perturbe pas. Je suis en plein dans mon rêve, c’était exactement ainsi que ça se passait.

Le cocker poursuit :

— Ça doit vous étonner de voir des chiens en position debout, et en plus qui parlent. Mais il est vrai nous vous y avons préparé, en vous envoyant pendant plusieurs nuits un rêve informatif. Ainsi, la surprise ne doit pas être trop importante.

Pour la première fois depuis le début de mon aventure, je n’ai plus l’impression de rêver, mais d’être au contraire dans la réalité la plus totale, et les battements de mon cœur s’accélèrent.

C’est maintenant le caniche qui prend la parole pour dire :

— Il faut que l’on vous explique certaines choses. Il y a plusieurs siècles, un vaisseau est parti de Canaïa avec cinq astronautes à son bord. Deux chiens, et trois chiennes. Or ce vaisseau est allé s’écraser sur la Terre. Les astronautes ont échappé miraculeusement à la mort. Seulement, suite au choc, leur cerveau s’est terriblement atrophié. Ils ont alors perdu la parole, et bien d’autres facultés encore, et n’ont plus été capables de se maintenir debout. Ils ont bien sûr développé de nouvelles fonctions, mais leur sort est devenu funeste. Ils n’ont plus été en quelque sorte que les obligés des humains qui ont bien profité de la situation. Mais un jour, le Grand Conseil de Canaïa a décidé de rendre justice à ces pauvres naufragés et à leurs descendants, qui eux aussi ne sont jamais redevenus des chiens à part entière, comme les habitants de cette planète.

Devant mon air ébahi, le cocker intervient de nouveau :

— Mais ne vous inquiétez pas, tout va être pour le mieux pour vous. D’après nos renseignements, sur la Terre, vous meniez une vie de chien ; eh bien, sur Canaïa, vous allez vivre une vie d’humain.

Le bulldog qui n’a rien dit encore, ouvre la porte de la pièce en me priant de sortir.

C’est alors que je subis un second choc, sans doute bien plus terrible que le premier, et que je perçois aussi tout le cynisme des propos du bulldog, ainsi d’ailleurs que du mail du 29 août.

Je me retrouve en effet en pleine rue, et sur les trottoirs, se promènent en parfaite position debout, des chiens, des chiennes et même des chiots, tous vêtus d’une combinaison grisâtre, tenant chacun en laisse, un humain entièrement nu, qui avance le plus naturellement du monde, à quatre pattes.