05/11/2011
Les bistrots du port
Les bistrots du port
Sont les refuges des âmes en attente, baignant dans la nostalgie d’un temps d’avant
Ce sont les senteurs de tabac de miel et d’ale moussante
Des filles perdues cherchant la chaleur des boiseries trop encaustiquées
Fuyant le crachin de l’hiver et l’empressement de futurs naufragés
Les bistrots du port
Sont les souvenirs des fantômes aux cirés couverts d’embruns et de plus soif
Perdus dans un Valhalla sans guerriers, mais rempli de corps brisés par les lames de fond
Les bistrots du port, ce sont des nuits au carrefour des matins de brouillard
Quand on se souvient de ceux qui sont partis à l’aube
Pour des marées d’exception
La fortune aux confins de Terre-Neuve
Les retours espérés avec la cale pleine
Les bistrots du port sont les sarcophages terrestres
De ceux qui ont cédé aux langueurs du chant des abysses
Et que de vieux compagnons évoquent
En levant leur bock
En tirant sur le tuyau de leur pipe
Et en clignant des yeux en signe d’adieu et de regrets.
17:52 Publié dans Mes nouvelles en ligne | Lien permanent | Commentaires (3) | Facebook
Commentaires
Le poème est de toi? ou «sont-ce» les paroles d'une chanson que je ne reconnais pas? En tout cas cette interprétation de David Bowie prend aux tripes...
Écrit par : sister for ever | 06/11/2011
Non, c'est un texte maison. Un einspiration portuaire. Je devais encore penser Boulogne ce jour-là, peut-être aussi à Dunkerque. J'ai toujours aimé cette version de Bowie, dès la première écoute, en 73.
Écrit par : Patrick S. VAST | 07/11/2011
Bravo pour ce poème alors... tu trouveras peut-être quelqu'un pour le mettre en musique, on ne sait jamais!!
Écrit par : sister for ever | 07/11/2011
Les commentaires sont fermés.