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27/10/2016

Incarnatio (genèse et écriture du roman)

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Alex Shade, tueur à la hache qui a apporté gloire et fortune à James Simmons, devient son pire cauchemar quand le romancier se met à croire que le personnage qu’il a créé s’est incarné et le pourchasse....

 

La date du 14 novembre approchant peu à peu, il est temps que je vous en livre plus sur le roman.

Au départ, « Incarnatio » devait être un roman fantastique, on devait se situer dans le domaine de l’irrationnel le plus complet.

Ainsi il était question d’un romancier dont le personnage récurrent se matérialisait, s’incarnait (d’où le titre qui signifie incarnation en latin ecclésiastique, eh oui…), dans la vraie vie, pour venir tourmenter son créateur. Il sortait des écrits, de l’ordinateur du romancier, pour surgir dans son quotidien.

Ça, c’était au départ. Puis, j’ai pensé qu’il serait plus intéressant de traiter le roman sous la forme d’un thriller et de demeurer dans le rationnel.

Le principe restait au final le même. Le romancier se retrouvait un beau jour face à son personnage. Mais comme on ne se situait pas dans le fantastique, il pouvait s’agir du parfait sosie de ce personnage, d’une ressemblance troublante, ou alors… et c’est là que ça devenait intéressant. Car je pouvais aborder alors différents thèmes, comme la frontière entre le réel et la fiction, la création littéraire, l’imagination.

Un personnage de roman peut-il naître de rien, ex nihilo, c’est-à-dire de la seule imagination du romancier ? Ou encore, l’imagination n’est-elle que le fruit du travail intense des neurones du cerveau ? Quel est le rôle du vécu, du passé, voire d’un éventuel traumatisme enfoui ?

Voilà les thèmes que l’on trouve dans « Incarnatio » et qui, à mon sens, concourent à l’intérêt du roman.

Je vous rassure, il ne s’agit pas d’un traité philosophique mais bien d’un thriller. Seulement, si je suis adepte d’une bonne intrigue et d’un suspense de bon aloi, je ne conçois pas un roman sans au moins un thème de fond, un message à délivrer.

Fort de cela, parallèlement au rapport entre romancier et personnage de roman, j’ai abordé également la relation entre personnage fictif ou censé l’être, et le lectorat. Et s’agissant d’un tueur à la hache, individu plutôt négatif, je me suis interrogé sur la fascination qu’il pourrait exercer et la fantasmagorie qu’il pourrait engendrer, avec toutes les conséquences éventuelles.

 

Suivant mon habitude, j’ai écrit ce roman en allant à l’essentiel, en demeurant concis, puisque n’ayant jamais eu l’obsession de produire un « pavé » à tout crin, mais d’offrir une bonne histoire, une intrigue bien ficelée. Loin de moi l’idée de digresser, de tergiverser, de m’adonner à du remplissage inutile. Puis, si l’imagination fait partie du plaisir d’écrire, elle contribue tout autant à celui de la lecture. Le lecteur doit rester maître de ce qu’il lit sans être bombardé d’une foultitude de détails que son imaginaire peut très bien produire. Autre point pour expliquer un rythme souvent soutenu, la réalité judiciaire ayant évolué avec les nombreux moyens techniques existants. Au nombre de ces moyens on compte par exemple tous les systèmes de vidéosurveillance ou apparentés qui permettent d'appréhender rapidement des suspects, voire des coupables. Ne pas prendre en compte ces nouvelles technologies dans un récit, reviendrait à tourner le dos à la réalité, en tout cas au réalisme.

Sur ce point, l’action se situe sur la Côte d’Azur et en partie à Nice. J’ai remis mon manuscrit en avril 2016, avant les tragiques événements de la promenade des Anglais. Avec l’éditeur, nous avons tenu à le préciser et à rendre hommage aux victimes de la tragédie et à leurs familles.

 

Voici tout ce vous trouverez dans « Incarnatio ». Adepte d’un certain éclectisme, je tenais à écrire un thriller psychologique après la publication d’un roman noir « Insoumis », et avant celle d’un polar d’ambiance et d’atmosphère « Potions amères », à paraître au printemps.

Bonne découverte et bonne lecture à venir de « Incarnatio » !

 

Commentaires

Pourquoi l'action se situe-t-elle à Nice?

Écrit par : Jean-Michel Isèbe | 27/10/2016

C'est à Nice et dans une ville voisine non citée pour les besoins du roman. C'est tout simplement pour changer un peu d'air et renifler les citronniers. Bonne soirée.

Écrit par : Patick S. Vast | 27/10/2016

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