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13/08/2012

19ème

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Superbe photo XIXème. Justement, ce matin, dans ma boîte mail, j'avais une interview de mon ami Marc Bailly du webzine Phénix Mag. J'ai répondu avec plaisir à ses questions. C'était à propos du "Loup d'Huversbecque", donc de XIXème et de fantastique. Je vous inviterai bien sûr à lire ultérieurement sur le site mes avis et pensées... 

12/08/2012

De Berck à Toulouse

Navigation entre deux lieux importants pour moi. Hier j'étais en dédicace à Berck-sur-Mer, ma ville natale où je retrouve toujours les parfums saranés d'antan, ces senteurs tellement agréables, et dès aujourd'hui je retourne par l'imaginaire à Toulouse, ville où je suis arrivé à 25 ans pour plus de 10 ans de vie intense. Le roman a atteint ses 250 000 signes et se poursuivra durant toute la semaine prochaine, autant dire qu'il sera beaucoup plus épais que les précédents...

09/08/2012

Hier soir sur ARTE

Il y a des moments où la télé sert quand même à quelque chose, notamment avec ce petit chef d'œuvre minimaliste et très émouvant. Le genre de programme qui fait du bien, surtout  en cette période lénifiante de distributions de hochets et autres nonosses olympiques.

08/08/2012

Écriture

Comme toujours, vacances studieuses consacrées à l'écriture. Mais avec l'écriture, pas besoin de prendre la voiture, le train... La preuve, sans bouger de Béthune, je suis toujours à Toulouse. J'en explore avec mes personnages les rues, les avenues... j'y suis, je vous dis. À cet instant, 136 pages dactylographiées ou 215 000 signes, pour employer le jargon typograhique. En résumé, le roman avance et se posera en douceur à la date prévue, c'est-à-dire avant la fin de mes congés d'été. N'oubliez pas, dédicace à Berck samedi pour celles et ceux qui se trouveraient dans le coin, et pour tout le monde, allez faire un saut jusqu'à mon site, le petit frère de ce blog. Il est certes d'une facture modeste mais, je pense, efficace. See you soon !

06/08/2012

Mars here we come !

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Citrouilles martiennes

 

 

Par

 

¨Patrick S. VAST

 

 

Lorsque le 8 avril 2018, le vaisseau Europa se posa sur Mars, les trois membres de l’équipage eurent la très nette impression de se trouver sur un terrain spongieux. Et le capitaine Duval en fut le premier convaincu, après avoir descendu l’échelle métallique qui l’amena au milieu d’un champ de citrouilles. C’étaient en effet plusieurs exemplaires de cette cucurbitacée bien connue des Terriens, que le vaisseau avait écrasés à l’arrivée.

 

Mais les surprises ne faisaient que commencer. Tout d’abord, il s’avéra que l’atmosphère de la planète était parfaitement respirable, permettant ainsi de se passer de casque spatial ; ensuite, lorsque le major Dwight et le lieutenant-colonel Von Kraput eurent rejoint le capitaine Duval, tous trois virent arriver, marchant le long d’une allée qui fendait le champ, ce qui apparut très vite comme étant un Terrien, mais d’une couleur tirant sur le bleu, et muni d’une trompe en guise de nez.

 

— Saperlipopette ! s’exclama le capitaine, alors que l’étrange créature n’était plus qu’à quelques mètres.

 

— Saperlipopette ! s’exclama à son tour cette dernière. Mais c’est qu’c’est ben du français que j’viens d’entendre là !

 

— Mais vous comprenez et vous parlez même le français ! s’écria presque le capitaine.

 

Faut croire, dit la créature.

 

— Mais… mais, poursuivit le capitaine, vous êtes un Martien ?

 

Cette question fit bien rire la créature.

 

— Un Martien ? Mais y a plus de Martiens ! Maintenant, cette planète est habitée par des Terrartiens !

 

— Des Terrartiens !

 

— Oui, c’est un mélange de Martiens et de Terriens.

 

Le capitaine se tourna vers ses deux compagnons qui avaient très bien compris ce qui se disait, et étaient de se fait aussi sidérés que lui.

 

— Mais à quand remonte ce mélange ? reprit le capitaine.

 

La créature se gratta négligemment la trompe avant de répondre :

 

— Oh, à bien longtemps, à c’qui paraît.

 

Puis regardant alentour, le capitaine demanda :

 

— Et ces citrouilles, il y en a partout ?

 

— Partout, fit la créature.

 

— Alors ce sont ces citrouilles qui donnent sa couleur si caractéristique à la planète Mars !

 

— Sans doute.

 

— Mais tous les prélèvements qui ont été faits jusqu’ici sur le sol martien ne révélaient aucun fragment de citrouille !

 

La créature réfléchit un court instant, et dit :

 

— C’est vrai qui y a de ben drôles d’appareils qui sont venus gratter notre sol à c’qui paraît ; mais à chaque fois, c’était juste à côté des citrouilles. Pas étonnant qu’y n’ont pas ramené de morceaux. Allez, j’vais vous emmener à la prochaine ville, vous verrez le maire qui pourra peut-être vous en dire plus.

 

Après avoir quelque peu hésité, Duval, Dwight et Von Kraput suivirent le Terrartien, et arrivèrent à une ville érigée au milieu des citrouilles et constituée de bulles de verre. Ils y croisèrent moult Terrartiens et Terrartiennes de tout âge, et furent reçus par le maire.

 

Il ne put guère donner beaucoup d’informations aux Terriens, si ce n’est que d’après des sources très anciennes, à l’origine, la planète était peuplée de petites créatures bleues, aux membres graciles, dotées de trompes, mais aussi d’énormes oreilles et de crânes pointus. C’était le croisement avec un Terrien arrivé sur Mars il y a très longtemps, qui avait donné naissance aux Terrartiens, espèce qui n’avait hérité des Martiens que leur couleur bleue et leur trompe.

 

Puis le maire conduisit les trois Terriens dans une bibliothèque, et leur proposa de consulter les livres qui s’y trouvaient. D’après ses dires, les Terrartiens en étaient pour leur part totalement incapables, car la lecture ne leur était jamais apparue comme une connaissance utile.

 

Cette déclaration finit de surprendre les trois astronautes, mais très vite ces derniers se plongèrent dans l’étude des innombrables documents qui étaient gracieusement laissés à leur usage.

 

Et c’est ainsi qu’ils prirent connaissance d’un fait historique qui avait bouleversé le devenir de la planète Mars.

 

 

 

****

 

 

15 septembre 1493

 

 

Jehan Marsally était un croquant berrichon vivant dans sa petite maison de pierre, au milieu d’un champ de citrouilles qui faisait toute sa fierté.

 

Le soleil venait de se coucher ce jour-là, et Jehan se régalait d’un cuissot de chevreuil, quand une étrange luminosité se répandit soudain alentour, jusqu’à rendre totalement inutiles les bougies dont se servait le croquant pour éclairer sa demeure.

 

Puis, on frappa soudain à la porte. Confiant, Jehan s’écria :

 

— Entrez donc !

 

La porte s’ouvrit, et apparurent alors trois créatures, petites, de couleur bleue, aux membres graciles, au crâne pointu, et dotées d’immenses oreilles et d’une trompe en guise de nez. Leurs yeux étaient toutefois comparables à ceux des paysans du Berry, et se braquèrent sur Jehan.

 

Très étonné, celui-ci s’écria encore :

 

— Mais d’où que vous venez donc ?!

 

Sans rien répondre, deux des trois créatures s’approchèrent de lui, le saisirent, et l’emmenèrent sans qu’il n’ait eu seulement le loisir de poser son cuissot de chevreuil.

 

Dehors, il faisait clair comme en plein jour, car un engin ressemblant à ce que plusieurs siècles plus tard on appellerait « une cocotte-minute », était posé au milieu des citrouilles, et diffusait une puissante lumière.

 

La troisième créature était restée un peu en retrait de ses deux compagnons, et tandis que ces derniers conduisaient Jehan à leur étrange appareil, elle se pencha et cueillit une superbe citrouille. Elle l’approcha alors de sa trompe, puis après avoir hésité un instant, la coinça sous son bras gracile, et courut pour vite rattraper ses compagnons et Jehan, qui entraient à l’intérieur de la « cocotte-minute ».

 

05/08/2012

Le cap des 100

Quand on écrit, on a des caps à franchir. Ainsi pour moi le cap des 100 pages marque un tournant. On sort de la nouvelle ou même de la novella, on aborde vraiment le roman. Certains dirons que ce n'est pas une question de calibrage, mais bon... Moi je le sens ainsi. Alors, comme j'ai atteint ce jour les 112 pages, forcément, l'affaire suit son cours et je la sens bien. Bon, c'était pour vous dire qu'un nouveau manus sera prêt forcément en septembre... direction la ville rose toute. Mais là, je sais, je me répète. Mais que voulez-vous, ça fait du bien de revenir hanter des lieux qu'on a tant connus par le passé. Je me demande même si aujourd'hui on ne m'a pas aperçu du côté de la place Wilson. Tiens, un bon thème de fantastique ça. Ne me piquez pas l'idée, je le saurai... Bonne semaine !