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05/06/2009

Nouvelles nocturnes

nocturne12_mini.jpg"Nocturne, le fanzine culte", celui qui fait frissonner depuis le Québec, dure et perdure. Trois de mes nouvelles y ont été publiées à ce jour, et je les ai d'ailleurs rassemblées dans un recueil virtuel, "Trilogie Nocturne ", (rubrique "recueils de nouvelles, colonne de gauche, comme d'habitude).

Dans le numéro 14, sera publiée une nouvelle inédite, "Funéria", dont le titre est déjà évidemment tout un programme. Le numéro 12 est sorti depuis peu, et dans le numéro 13, sera publiée une chronique où des auteurs du fanzine parleront de leur conception de l'écriture, de leur LECTEUR...

Beaucoup de choses à venir et à découvrir, et pour l'instant, allez donc  faire un tour sur les sombres sentiers de l'angoisse qui s'accapare de votre quotidien que vous pensez le plus sécurisé, en cliquant ici. 

02/06/2009

Retour sur le point-virgule

En cette période d'écriture intense qui va durer, j'en reviens à un point de ponctuation, et plus précisément au point-virgule. Il y a de cela quelque temps, j'avais écrit une note intitulée "éloge et promotion du point-virgule". C'était un acte tout à fait militant, car je veux absolument voir progresser le point-virgule, je veux le voir prendre de l'ampleur. Et pour cause, je me souviens m'être égaré l'an passé sur un forum où l'on m'avait reproché mes point-virgules, qui auraient été trop nombreux. Bien sûr, je ne me suis guère attardé sur un tel lieu de béotiens incapables d'avoir le feeling du point-virgule, de sentir toute son essence salutaire.

Je sais qu'à une époque, a existé une association de défense du point-virgule. Elle aurait, mille fois hélas, disparu ; mais qu'importe il n'est pas trop tard pour entreprendre une réelle oeuvre de salut public, et à ce propos, je vous invite à relire ma note de l'an passé en cliquant ici.

31/05/2009

Soleil vert

"Soleil vert", c'est bien sûr le titre d'un film culte de SF dont je vais parler prochainement sur mon blog "Vast in Space". Mais c'est aussi une librairie spécialisée dans l'Imaginaire et le polar, sise dans le beau pays du Gard que j'ai eu l'occasion d'explorer lors de ma jeunesse routarde.

Alors dans un premier temps, allez y faire une visite virtuelle en cliquant ici.

Vous trouverez également le lien permanent dans la colonne de gauche.

 

02/05/2009

Les 64 Glorieuses

Le moins que l’on puisse dire, c’est que l’actualité évite la page blanche aux auteurs de SF. Ainsi venais-je d’apprendre qu’un Espagnol avait mis en vente un de ses reins sur Internet pour éponger ses dettes, que je me suis imaginé l’époque où un huissier viendrait saisir un organe comme aujourd’hui une voiture ou un meuble. Et cela a donné la nouvelle, « Surendettement », à lire dans la rubrique « mes nouvelles en ligne ».

Autre chose maintenant. Je suis en train d’écrire en ce moment un roman uchronique. L’uchronie, c’est l’Histoire alternative, l’Histoire avec des « Si » : si Hitler avait gagné la guerre, si Vercingétorix avait vaincu César, si Louis XVI n’avait pas été guillotiné…

Or justement, depuis septembre dernier, nous sommes plongés en pleine uchronie.

On nous parle de crise économique sans précédent, de crise d’une ampleur jamais atteinte… éliminant ainsi d’un trait de plume, l’énorme crise mondiale qui a frappé la France en 1974 ; cette crise mondiale ayant succédé au choc pétrolier de 1973, et ayant d’ailleurs été suivie de celui de 1979 qui l’a encore amplifiée. On nie totalement la montée du chômage apparue en octobre 1974, le premier million de chômeurs atteint à l’été 1977, puis les deux millions au début des années 80, et les trois millions dans les années 90. On nie la destruction du tissu industriel de la région Nord dès la seconde moitié des années 70, l’écroulement de la sidérurgie en Lorraine dans les années 80. On nie ou l’on oublie la paupérisation de la population et la création du RMI en 1988. On occulte également le phénomène des SDF apparu vers 1984... On semble avoir complètement mis de côté tout cela, pour décider qu’une crise financière est apparue en septembre 2008, et qu’avant c’était censé être la prospérité, comme ça l’était vraiment avant l’automne 1974.

C’est bien un véritable roman uchronique que l’on nous écrit là, et dont l’histoire serait la suivante :

En 1973, il n’y a pas eu de choc pétrolier, et en 1974 en France, la prospérité comme le plein emploi continue. On ignore le chômage, on peut changer d’emploi plusieurs fois par an tant les places abondent. Les salariés gagnent bien leur vie et se font construire des villas à tour de bras. RMI comme SDF sont des sigles complètement inconnus, tout le monde ayant de l’argent et des logements.

Puis, nous arrivons à l’automne 2008, et là, rupture, tout change, et nous assistons à la fin des 64 Glorieuses, et non pas des 30 Glorieuses, comme a qualifié l’économiste Jean Fourastié, la période de « réelle » prospérité entre 1944 et la fameuse année 1974 dont j’ai déjà parlé, mais que beaucoup semblent  avoir laissé choir dans les oubliettes.

19/01/2008

Éloge et promotion du point-virgule

8bbf2158528e6ce02492e3665c9e9402.jpgJ’ai vécu longtemps sans le point-virgule. Mon univers se limitait au point, ou à la virgule, ses deux composants que je ne pouvais me résoudre à unir, alors qu’un trait, justement d’union, a de tout temps été prévu à cet effet. Mais il faut dire que je ne le sentais pas ce point-virgule, je ne l’appréhendais pas. Il ne faisait pas partie de mon univers, de mon environnement, de mon quotidien. Une fois, je me suis forcé, et j’en ai placé un. Il faut dire que cela me chiffonnait de ne pas l’utiliser. Je regardais mes textes, constellés de points, de virgules, et jamais de ce qui devait pourtant être une véritable osmose, une subtile symbiose, puisque existant, et ayant toute sa place dans le vaste univers. Alors, après avoir respiré profondément, je l’ai placé ce point-virgule, entre deux propositions. Puis, je l’ai regardé, avec attention, et j’ai lu, relu l’ensemble. Non, décidément, je n’étais pas fait pour cette ponctuation, je ne parvenais pas à m’y habituer. Finalement, j’ai opté pour un banal deux points. Je dois reconnaître que j’en étais assez consterné, mais en même temps, plus à l’aise devant la feuille dactylographiée.

Et le temps a passé, et tout doucement, ce qui ne me semblait pas naturel, ce qui me mettait mal à l’aise, s’est imposé subtilement. J’ai d’abord placé un premier point-virgule, sans même penser à l’ôter cette fois-ci ; puis deux ; puis trois. Et c’était parti, j’étais devenu tout naturellement un adepte du point-virgule. J’ai réalisé combien il avait manqué jusqu’alors à mon univers, à mes écrits, à mes brouillons, à mes manuscrits.

Une autre vie d’écriture a aussitôt commencé pour moi. Tout me parut mieux. Les phrases se liaient de façon magique ; elles possédaient le tempo idéal ; jamais trop vite, jamais trop lent. J’écrivais en rythme ; c’était véritablement du jazz, tendance cool plutôt que be-bop, à la sauce années cinquante.

Et j’étais aussi content pour le lecteur à qui le point-virgule offre un confort de lecture certain. Il lui permet de laisser tomber la cendre de son cigare dans le récipient prévu à cet effet ; de croquer la pomme qui accompagne sa gourmandise d’imaginaire.

Qui n’a pas découvert les bienfaits du point-virgule, ne peut apprécier à juste titre la vie ; la savourer ; être un hédoniste du stylo.

Alors, vous m’avez compris, j’incite tout le monde à me rejoindre, pour faire l’éloge et la promotion du point-virgule ; pour faire éclater tout son charisme.

Tous unis, soutenons ce signe, et pour marquer toute l’emphase de notre détermination, ponctuons cette phrase d’un point… (non, pas virgule), mais (!) d’exclamation.