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29/01/2017

La dernière vague

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Visionné hier ce film australien de 1977 avec Richard Chamberlain. Un film vraiment époustouflant, mêlant cataclysmes, rites aborigènes et polar.

On se retrouve dans une société en plein cataclysme, où un jeune avocat est chargé de défendre cinq aborigènes accusés du meurtre d'un des leurs.

Pour l'avocat son propre univers est mis en péril, avant que ce ne soit  l'univers, dans son ensemble, qui risque de l'être.

Ce film a très logiquement obtenu le prix spécial du jury au festival du film fantastique à Avoriaz en 1978, encore un excellent événement qui, bien sûr, comme beaucoup d'autres tout aussi bons, a complètement disparu de nos jours.

28/01/2017

De chez le bouqiniste

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Bonne pioche chez le bouquiniste en ce matin encore un peu frileux. Deux Georges J. Arnaud d'il y a ... quelque temps.

Gorges J. Arnaud, je ne le répèterai jamais assez, c'est mon Maître absolu, surtout question polar. Ces deux-là semblent assez différents de ce que j'ai pu lire de l'auteur jusqu'ici. Sans doute sont-ils moins ancrés dans le social, voire le sociétal, sans doute sont-ils plus dans l'esprit polars des 60's ou 70's, mais le suspense et le savoir-faire  légendaire du Maître, seront sans aucun doute comme de coutume au rendez-vous.

26/01/2017

Nashville ou Belleville ?

Voilà un phénomène qui m'étonne et dont je devais bien finir par parler. Oui, je m'étonne de cette propension qu'ont des auteur(e)s, français(e)s, tout particulièrement dans le domaine du thriller, à  planter leurs histoires aux USA, avec en plus des personnages 100% américains, et pour couronner le tout, en choisissant souvent des titres anglais. Il me semble que les USA comptent un nombre suffisant d'écrivains qui, tout naturellement, font se dérouler leurs romans dans leur pays et mettent en scène de parfaits Yankees.

En effet, quoi de mieux qu'un Américain pour parler de son pays et de ses compatriotes dont il connaît parfaitement la psychologie, voire les us et coutumes.

Quel intérêt pour nous, qu'un Breton ou un Auvergnat, nous emmènent à New York ou dans le Kentucky, alors qu'il y a bien suffisamment à faire dans les Côtes d'Armor ou dans le Cantal.

Je sais qu'il existe un auteur à succès qui est coutumier de cette pratique, mais, même s'il s'est choisi un pseudo américanisé, il n'en demeure pas moins un p'tit gars du Val-d'Oise, et on n'attendait pas particulièrement après lui pour se dépayser.

Et ce qui, pour moi, est le stade suprême de l'incohérence, c'est que nos Américains créés par de parfaits hexagonaux, ont droit à des dialogues en français. Si cela coule de source lorsqu'il s'agit de livres traduits, ma logique est frontalement heurtée quand il s'agit d'originaux édités en France.

Il est vrai que pour les besoins de l'histoire, dans "Incarnatio", plusieurs de mes personnages sont Américains, mais justement, je me suis arrangé pour les présenter parfaitement bilingues. Et pour ceux qui ne pratiquent pas le français, et/ou pour les scènes se déroulant aux USA, le roman prend la forme d'un récit et j'évite les dialogues.

Il faut  remarquer, il est vrai, qu'il existe un lectorat pas du tout ennuyé par les romans américanisés, qui ne se contente pas des auteurs 100% anglo-saxons, et jouent le jeu des Américains d'origine baguette et béret basque.

Comme c'est nullement mon cas, je ne puis que chercher des raisons à ce curieux phénomène.

Pourquoi les auteurs en question procèdent-ils ainsi ? Espoir de faire une carrière internationale ? Dans ce cas, autant écrire directement en anglais. Pour donner plus d'impact, d'ambiance  à leurs romans ? Les provinces françaises possèdent pourtant suffisamment de coins typiques, absolument parfaits pour planter les décors d'un thriller.

Alors il reste la passion de l'Amérique, tout au moins une attirance pour ce pays. On possède moult exemples dans le domaine de la musique, ce qui m'amène finalement à envisager que les auteurs en question, sont en quelque sorte les Johnny Hallyday, ou encore les Eddy Mitchell du thriller, et que leur cœur balance tout bonnement entre Nashville et Belleville.

25/01/2017

Rober Bloch

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Dans sa chronique sur "Incarnatio", l'Oncle Paul, chroniqueur très avisé en tant que celui qui a tout lu ou presque, m'accorde pour ce roman une filiation avec Robert Bloch. Je ne cacherai mon plaisir à cette évocation. Robert Bloch, le disciple du grand Howard Phillip Lovecraft, rien que cela !

De plus, j'ai toujours apprécié cet écrivain aussi à l'aise dans le fantastique que dans le thriller psychologique.

J'ai pu lire de lui "L'écharpe", "L'incendiaire" et bien sûr "Psychose" !

Tout le monde connaît le film d'Hitchcock, mais sait-on qu'il est tiré d'un roman de Bloch ? Et à ce sujet je voudrais réparer une injustice. En effet, plusieurs fois, alors que des chroniqueurs sans doute peu inspirés, parlaient du film, ils déclaraient bêtement qu'il était tiré d'un mauvais roman. Cela est entièrement faux, à tel point que ce bon Alfred a adapté le livre de façon très fidèle tant il est excellent. Il avait bien compris qu'il y avait matière à en tirer un chef d'œuvre et il n'a fait que suivre Bloch dans cette aventure.

Un écrivain à découvrir ou à relire assurément, et que les chroniqueurs peu inspirés changent de métier et cessent de dire des inepties.

24/01/2017

Bruay 72

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L'affaire de Bruay-en-Artois, c'étaient les années 70, très exactement avril 1972. Brigitte, une fille de mineur du Pas-de-Calais était retrouvée morte, assassinée, dans un terrain vague...

À l'époque, quatre ans après mai 68, la lutte des classes tenait le haut du pavé dans ces contrées industrieuses des futurs Hauts-de-France, beaucoup attendaient, espéraient même, un nouveau mai 68, et cette fois, parole, ce serait vraiment le grand soir ! Un premier "coupable" est alors trouvé : un notaire, un bourgeois, forcément un ennemi de classe. À l'époque, alors qu'en Chine,  Mao affamait, torturait ceux qui ne le suivaient pas, et abrutissait tous les autres, on trouvait des maoïstes en France. Et ils avaient leur journal, "La cause du peuple", sous-titré le journal de la gauche prolétarienne. Le canard, du moins ses journalistes, s'emparent de l'affaire qui devint politique. Très vite l'enquête tourne en rond, piétine, s'enlise... une affaire Grégory douze ans avant l'heure.

Alors, l'auteur de ce roman/récit/enquête, ancien policier à la retraite, a tout repris, et traité l'affaire à la manière d'un polar.

Une rencontre avec une très ancienne amie qui lui fait une révélation, et il remonte la piste du passé pour vérifier l'incroyable information qu'on lui a livrée.

Plus de 40 ans après les faits, ce n'était pas évident, alors il a fureté de gauche à droite, a interrogé, recoupé... Après tout cela, il nous donne des aveux, une piste sérieuse et une fin ouverte où l'on se rend compte que ce que l'on a qualifié un temps d'aveuglement idéologique, n'était peut-être pas loin quand même de la vérité.

À suive, car, comme le dit l'auteur à la fin de son ouvrage, pour lui "l'affaire de Bruay ne fait que commencer". Mais à lire en tout cas ce que l'on appellera ce premier tome, car il s'avale d'une traite...

Pour plus d'infos, suivre ce lien :

http://edition.ravet-anceau.fr/produit/brigitte-histoire-...

23/01/2017

Le quai intemporel

"Le  quai des brumes", film intemporel passé à la postérité ne serait-ce que pour une fameuse réplique... Vu par hasard sur la troisième chaîne belge. Un joyau de film noir, dû à la rencontre entre Carné et Prévert qui fut justement avec Marcel Duhamel, le créateur de la célèbre Série Noire chez Gallimard. Tous les ingrédiants de la Noire se trouvent dans le film avec en plus, un soupçon d'expressionnisme à la Fritz Lang période "Mabuse" ou "M le Maudit" dans les mimiques des personnages, les ambiances.

À voir et revoir...