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27/11/2008

Au clair du mystère

Vous vous êtes sans doute étonnés de l'apparition dans la colonne de droite, de la couverture d'un recueil intitulé "Au clair du mystère".

Eh bien, dans ce recueil vous trouverez 17 de mes nouvelles à découvrir, à redécouvrir ou à offrir !

Je précise que ce recueil est édité sur In Libro Veritas dans  la collection "du TROUVERE".

Alors pour de plus amples infos et pour acheter, rendez-vous sur le site de TROUVERE en cliquant  ici même.

En cette période de fêtes, achetez utile et faites (fêtes)-vous plaisir !

25/11/2008

Rockin' News

Mon voisin Café Castor que je ne puis que vous inciter à visiter, a lancé un concours de nouvelles rock. Vous pensez bien que cela m’a alerté.

Nouvelles rock ! J’ai justement une inédite sous le coude, ça serait vraiment trop bête de ne pas participer.

Et vous alors ?

Allez, keep on rockin’, millediou !

 

 

22/11/2008

La grande faucheuse

 

La grande faucheuse, Thanatos, combien de noms qui reviennent à la mort.

La mort, je l’ai matérialisée en gitane et baroudeuse en tenue kaki dans « Thana ».

 

En cliente de bistrot de village dans « La cliente en noir ».

 

Et enfin en hard-rockeuse du port de Hambourg, dans « Hambourg, ultime limite », un inédit que je vous invite à découvrir en vous rendant dans ce merveilleux espace de liberté d’expression qu’est In Libro Veritas, après avoir cliqué ici même.

 

 

 

 

 

 

 

 

18/11/2008

L'ouvreuse

Le film s’étirait plein écran en technicolor. C’était un vieux western dans le New Kino. Deux époques se contemplaient, et dans son fauteuil, le spectateur nostalgique voguait en plein champ, entre les vieilles bobines au lion rugissant. Effet de la nostalgie, ou farce hallucinatoire, il vit soudain, entre les rangées sages et tranquilles, la lumière si caractéristique. Lumière du passé, lumière de la lampe de poche de l’ouvreuse qui s’en serait venue placer des retardataires comme dans les temps immémoriaux. « L’ouvreuse », quel drôle de nom, pour qualifier celle du vieux cinéma de quartier que l’on avait abattu il y a bien longtemps, pour un multi salles, puis pour ériger le New Kino, temple de la fringale cinématographique, consommée comme n’importe quel produit manufacturé. Elle avait les cheveux auburn et courts, avec des frisottis sur le devant l’ouvreuse de jadis. Elle portait souvent un corsage rouge et une jupe vichy. L’ouvreuse, on l’aimait, mais certains, mal embouchés, acariâtres, râleurs impénitents, ne voulaient pas lui donner la pièce : son seul salaire. Elle plaçait les retardataires pendant le premier film en noir et blanc que certains snobaient, et parfois encore durant les actualités précédant le dessin animé, puis les réclames. Ensuite, pendant l’entracte, elle passait entre les rangées avec son lourd panier en osier débordant de bâtonnets glacés, de paquets de bonbons.

Et quand les lumières s’éteignaient de nouveau, elle s’asseyait au fond de la salle, avait le droit de suivre avec tout le monde le western, le péplum ou autres.

Maintenant, on passe directement au plat de résistance : le film, le seul et unique film. Le spectateur nostalgique se dit que ce doit être pour cela qu’elle se manifeste maintenant, pendant le seul et unique film. Adieu retardataires qui se faisaient enguirlander quand il fallait déranger des couples, des petits vieux, des enfants pas sages, ou qui enguirlandaient à leur tour l’ouvreuse n’y pouvant rien, lorsqu’elle n’avait plus qu’un strapontin à leur offrir.

Cinémas d’antan, cinémas du passé, et le fantôme de l’ouvreuse qui s’en vient distraire, taquiner le spectateur nostalgique qui ne voit plus que la lumière de la lampe de poche. Lumière qui vacille, qui s’étiole, qui pâlit, comme la vie, les années qui défilent trop vite. La vie, vieux film qui se débobine, mais qui ne se rembobine en principe jamais. Qui commence au ralenti, et s’accélère sans crier garde, à la vitesse des anciens films muets, panthéon de Max Sennet, de Charlie Chaplin ou de Buster Keaton.

À la sortie du New Kino, le spectateur nostalgique se sent tout chose. Il traîne sa carcasse, trop vite vieillie, trop vite dépassée par sa destinée en roue libre. Parfum suranné, que celui du dehors dans une brume d’amertume. Puis gros coup au cœur. Là, dans un recoin, dans une vieille clocharde assise par terre, entortillée dans ses hardes et ses couvertures, il reconnaît l’ouvreuse. Que fait-elle là ?

— Il fallait bien que je revienne un jour, dit-elle au spectateur nostalgique interrogateur, qui n’est plus qu’un passant de la nuit transparente. Tout à l’heure le fantôme des années inaccessibles s’en est allé hanter le New Kino ; le rappeler au temps des bâtonnets glacés et des bonbons que l’on achetait à l’entracte. Je croyais surtout être arrivée trop tard pour la séance, quand je me suis aperçue que le film en couleur était commencé. Mais je me suis surtout rendue compte qu’il était trop tard tout simplement. Pour tout, pour la vie, pour la jeunesse enfouie, ma jupe vichy avalée par les mites…

La clocharde s’arrête, comme si c’était la fin.

Mais le spectateur nostalgique, le passant de la nuit transparente, ne l’entend pas de cette oreille.

Tout à l’heure, il était trop distrait pour voir le mot FIN sur l’écran. Il s’est levé de son siège pour suivre le mouvement. Le mouvement du monde, le mouvement de l’existence et de ses péripéties. Rien n’est fini ; il ne peut en être ainsi. Alors il prend la clocharde par la main, l’aide à se lever, et l’emmène dans ses hardes, ses pieds nus clapotant dans les flaques nauséeuses de la rue sombre et sans fond.

Et il l’emmène à l’autre bout de la ville, à l’autre bout de la vie, dans un décor de western, de péplum et autres, vers un plein écran en technicolor que l’on appelle renouveau, ou que l’on nomme infini espoir.

 

Patrick S. VAST - Novembre 2008

15/11/2008

La gare temporaire (dernier épisode)

 

Épisodes précédents dans la rubrique "Feuilletons", colonne de gauche

Il lui revint aussitôt à l'esprit un élément et non des moindres de la légende qui le fit frémir. C'était à propos de la gare. Il était mentionné qu'il s'agissait d'une gare temporaire, devant s'écrouler après le passage du médecin.

La gare allait donc s'écrouler comme le voulait la légende. Les fissures étaient devenues des failles, et des pans de murs commençaient à se détacher en produisant un horrible bruit.

Une des théories qu'avait principalement développées Théo dans son traité de spectrologie, concernait bien sûr la force de conviction ; cette force qui, lorsqu'elle est suffisamment développée, peut fournir à tout élément immatériel, la consistance du réel. Ainsi, Théo qui avait justement développé au maximum sa force de conviction pour pouvoir descendre du train et suivre le médecin dans son univers parallèle, avait-il permis que les pans de briques ainsi que les morceaux de plafond qui allaient s'abattre d'une seconde à l'autre, pèsent en tout des tonnes. Paralysé d'effroi, incapable de bouger, Théo dut se résigner à attendre d'être écrasé par la gare temporaire qui allait entièrement s'écrouler sur lui.

 

***

 

Il faisait un froid sibérien ce 1er mars à 9 h du matin, dans le champ bordant les voies de chemin de fer. C'était le propriétaire du champ, un certain Maxence Dehouck qui avait découvert le cadavre de Théo Van der Broucke. Ce n'était pas par ailleurs son premier. C'était lui qui avait découvert celui de Marc Decool quatre ans plus tôt, ainsi que celui de l'accidenté de 1992. Pour celui de 1968, il était en compagnie de son père qui avait trouvé seul celui de 1932. Quant à celui de 1928, c'était le grand-père de Maxence qui y avait eu droit.

Maxence, un grand gaillard quinquagénaire, chaudement vêtu et chaussé de bottes en caoutchouc, avait tout de suite appelé du secours.

Les gendarmes étaient très vite arrivés, précédés de l'ambulance des pompiers. Mais il n'y avait plus rien à faire, l'homme était bien mort, et en plus il se trouvait dans un sale état.

C'était ce que répétait depuis qu'il avait posé ses bottes dans le champ, l'adjudant de gendarmerie, un trentenaire grand et sec dans sa tenue d'hiver, à l'agriculteur qui hochait vaguement la tête.

— Incroyable, dit-il une fois encore. Dans quel état il est le bonhomme ! Il faudra un certain temps pour pouvoir l'identifier. D'autant qu'il n'avait apparemment aucun papier sur lui.

L'agriculteur jeta un vague coup d'oeil au brancard recouvert d'une bâche qui était posé à proximité, tandis que des gendarmes tentaient de relever d'éventuels indices aux alentours.

— Oui, c'est incroyable, confirma l'agriculteur. D'habitude, les gars s'étaient juste tordus le cou en tombant du train. C'était pas trop vilain à voir. Tandis que là, on dirait bien qu'une bâtisse entière lui est tombée dessus. Il est complètement écrabouillé. De la vraie bouillie !

— Incroyable, répéta encore l'adjudant. Et pourtant, là, dans ce champ, il n'y a ni briques ni parpaings. Tout juste quelques pierres, alors...

— Bah, fit l'agriculteur, il ne faut pas oublier la légende... Je ne sais pas si vous êtes du coin, mon adjudant ?

L'autre sourit.

— Je pense bien, dit-il, je suis natif de Cassel, ce n'est pas si loin d'ici. Mais quand même, vous y croyez, vous, à cette légende à propos d'un village disparu en 1896 ? Et puis, quel rapport avec tous ces accidentés depuis 1928, et surtout celui-là réduit à l'état de bouillie ?

L'agriculteur hocha la tête en disant :

— Bah, que peut-on jamais vraiment savoir ?

Et son regard se porta au loin. Mais si dans un premier temps il sembla errer dans le vague, bientôt il parut fixer quelque chose avec attention.

Et alors, on eût pu croire que l'agriculteur ne voyait pas seulement que de la terre gelée par un hiver particulièrement rude, là bas, à une petite centaine de mètres, où la brume matinale s'étiolait.

 

FIN

 

Patrick S. VAST - Août 2005

11/11/2008

Nouvelles de novembre

Un peu de nouvelles perso, et tout d’abord, je lance un appel en faveur des Éditions du Calepin Jaune.

Comme vous le savez, cette jeune et vaillante maison d’édition a accepté mon roman fantastique pour publication. Seulement, cette publication qui était déjà programmée pour un avenir assez lointain, risque d’être encore retardée. La faute à qui, à quoi ? Au manque de souscripteurs, d’acheteurs qui oblige la maison d'édition à resserrer son calandrier de publications. Alors, je vais vous épargner ma théorie sur la supposée crise financière actuelle, surgissant d’une longue période de négationnisme et de révisionnisme quant à la seule et véritable crise que l’on ait connue depuis 1929, à savoir celle survenue en octobre 1974, et qui n’a jamais molli depuis.

Je vous dirai tout simplement une chose, c’est qu’à l’époque, on ne s’est pas laissé coloniser les neurones, on a balayé d’un revers la psychose institutionnalisée, et on a surtout continué d’acheter des livres.

Alors en cette période de Noël qui s’annonce, laissez de côté la malbouffe de réveillons qui flanque le cancer, et à la place, achetez les ouvrages du Calepin Jaune Éditions, afin qu’il retrouve un second souffle et un rythme de publications plus soutenu. Et pour cela, on clique ici même.

Sinon je suis toujours en attente du verdict pour le manus de mon polar. Il a été réceptionné début octobre, donc wait end see !

Sinon encore, je vais participer à un appel à textes pour une anthologie. C’est pas gagné, il faut concourir, mais le thème choisi par la maison d’édition concernée, entre tout à fait dans les disciplines que je pratique. Alors…

Et enfin, je sais que vous êtes nombreux à attendre chaque samedi le nouvel épisode de « La gare temporaire », alors ne ratez surtout pas le dernier ce samedi 15 novembre !

À bientôt !